La galerie Puzić vous invite cordialement au vernissage avec des objets et des dessins de Silke Brösskamp et des images de Matthias Brock – le dimanche 30 avril 2023 à 17 heures dans la Johannis Strasse 3A, 66111 Sarrebruck.
La nouvelle exposition, Sans titre, jette une ombre sur l’art contemporain et ses efforts souvent vains pour créer des points de vue moraux ou politiques sur le changement climatique culturel ou les tournants proclamés. L’art échoue généralement. Et lorsqu’elle s’évade dans des formes esthétiques ou renoue avec des genres anciens, comme le dessin ou la nature morte (Nature Morte), elle est souvent jugée péjorative voire méprisée.
Cependant, on pourrait également classer les dessins exposés de la série fragile et triste „Je ne vois pas“ de Silke Brösskamp et les images de fruits trop mûrs et mélancoliques de Matthias Brock comme provocateurs et très actuels à la fois. Parce qu’ils tournent notre regard vers l’éphémère et la dystopie, ils se moquent de nous comme de loin, depuis les falaises de marbre d’Ernst Jünger, ils botanisent l’abîme et permettent à la brutalité laide – belle ainsi qu’à la décomposition et à la décomposition biomorphiques d’apparaître sensuellement tangibles. Peut – être font – ils simplement semblant d’être nature morte et se délectent vivement des choses infertiles, en filigrane et pourries. Notre double exposition de deux artistes de Rhénanie-du-Nord-Westphalie cache un plaidoyer pour des phénomènes idiosyncratiques, une pensée latérale dans le brouillard de la rais on, aussi un lapsus sensuel, pour ainsi dire, car les deux cycles de travail revendiquent aussi quelque chose d’effroyablement féerique, empoisonné dans le terrain de nos forêts mourantes, dans les ruines du capitalisme, nos tables jadisdressées. Les bell
es années sont finies…
Matthias Brock
„Und Früchte will ich kaufen, Früchte, drin das Land noch einmal ist, bis an den Himmel. Denn Das verstandest du: die vollen Früchte. Die legtest du auf Schalen vor dich hin und wogst mit Farben ihre Schwere auf.“
Aus: R. M. Rilke „Requiem (Für eine Freundin)“
Diese auf Paula Modersohn-Becker gedichteten Verse sprechen aus, was ich in meine Frucht-Bilder zu legen suche: Die Quintessenz eines Landes, einer Landschaft, zusammengeballt, aber gleichzeitig groß bis an den Himmel; die Fülle als Lobpreis des Lebens und des Sinnengenusses; die Schwere als Gewicht und Bedeutsamkeit der Substanz, die in ihrem Kern den Keim des Todes wie des Neuanfangs birgt.
Silke Brösskamp
Silke Brösskamps ortsbezogene Raumskulpturen, Objekte und serielle Zeichnungen entstehen immer wieder im Zusammenspiel von Planung, Zufall und Offenheit – ausgelöst durch Alltagsbeobachtungen, Filme, Bilder, emotionalen Erlebnisse. Die Serie I feel to see spiegelt ihre Faszination von Schönheit und Brutalität der Zerstörung einheimischer Wälder.
Silke Brösskamp studierte Visuelle Kommunikation, dann Freie Kunst an der Kunstakademie in Münster bei Reiner Ruthenbeck und als Meisterschülerin von Kathrina Fritsch. Ihre Arbeiten waren bereits in zahlreichen Einzel- und Gruppenausstellungen zu sehen und wurden mehrfach ausgezeichnet.